Comment optimiser le traitement d'une pyélonéphrite aiguë?

Quizz
Comment optimiser le traitement d'une pyélonéphrite aiguë?

Que conclure au sujet d'une jeune patiente à J2 de méropénème pour une pyélonéphrite aiguë avec vomissements à l’admission. L’évolution clinique est favorable. Une allergie à la pénicilline (nausées) est rapportée. Cultures d’urine en cours.

2 réponse(s) correcte(s)

En l’absence d’une documentation microbiologique de cette infection urinaire et au vu du mauvais état général à l’admission avec une évolution actuelle favorable, il est difficile de réduire empiriquement le spectre antibiotique.

En l’absence d’une documentation microbiologique de cette infection urinaire et au vu du mauvais état général à l’admission avec une évolution actuelle favorable, il est difficile de réduire empiriquement le spectre antibiotique.

faux : Le traitement empirique d’une pyélonéphrite est la ceftriaxone. L’utilisation d’une carbapénème (ertapénème) n’est justifié que pour la couverture empirique de germes ESBL en cas de portage récent documenté, ce qui n’est pas le cas pour cette patiente. Ici le spectre antibiotique peut être réduit.

La réaction allergique décrite (nausées) ne correspond pas à une réaction anaphylactique et ne justifie pas à elle-seule l’éviction de beta lactames.

La réaction allergique décrite (nausées) ne correspond pas à une réaction anaphylactique et ne justifie pas à elle-seule l’éviction de beta lactames.

vrai : L’allergie à la pénicilline est très souvent surestimée et un certain nombre de patients confondent des effets secondaires tels que digestifs avec des réactions allergiques. D’autres peuvent se désensibiliser après plusieurs années. L’anamnèse doit dans tous les cas rechercher le type de réaction (immédiate ou retardée), la sévérité et la date de survenue (plus ou moins 10 ans). En cas de doute, le patient devrait être adressé à un spécialiste immuno-allergologue pour effectuer des tests cutanés.

Si l’état général le permet (absence de nausées/vomissements) et si l’évolution clinique est favorable, un relai oral peut être envisagé, même en l’absence d’une documentation microbiologique, sous réserve d’une surveillance de l’évolution.

Si l’état général le permet (absence de nausées/vomissements) et si l’évolution clinique est favorable, un relai oral peut être envisagé, même en l’absence d’une documentation microbiologique, sous réserve d’une surveillance de l’évolution.

vrai : La possibilité d’un relai oral peut être envisagée dès 24-48h en cas d’évolution clinique favorable, d’absence de critères de gravité et de transit digestif normalisé. Plus particulièrement dans le cadre d’une pyélonéphrite, le relai oral peut être envisagé très rapidement, dès la 2ème dose, si l’antibiotique utilisé a une bonne disponibilité orale et une bonne pénétration tissulaire (ex : ciprofloxacine, co-trimoxazole). Puisqu’ici le traitement reste empirique, un suivi rapproché de l’évolution clinique doit être envisagé.

Un traitement minimal de 14 jours doit être envisagé au vu de la présentation clinique.

Un traitement minimal de 14 jours doit être envisagé au vu de la présentation clinique.

faux : En cas de bonne évolution clinique, un traitement de 7 jours est suffisant.