Pour cet ultime mois d'intervention, nos visites se sont déroulées dans 4 services (2 unités de médecine interne, 1 unité de chirurgie et 1 service de soins intensifs adulte) des 2 hôpitaux suivants:

1. Hôpital de Morges
2. Hôpital de Nyon

Le bilan:

• 282 dossiers de patients hospitalisés dans les unités du groupe intervention ont été passés en revue
• 37/282 (13%) patients recevaient un antibiotique ciblé par notre étude le jour de notre intervention (38% C3G, 30% pipéracilline-tazobactam, 16% carbapénèmes et 16% quinolones)
• 6/37 (16%) ont bénéficié d'une ou plusieurs propositions d'optimisation 

Les propositions transmises:

• 2 adaptations de dosage
• 1 absence d'indication
• 1 relais par la voie orale
• 1 désescalade
• 1 adaptation du spectre antibiotique (non adapté aux résultats de la microbiologie)

Au terme de nos interventions, nous pouvons retenir qu'une marge de progression existe pour optimiser nos prescriptions antibiotiques en milieu hospitalier: 24% des antibiothérapies évaluées ont en effet fait l'objet d'une proposition de modification.

Des efforts communs doivent particulièrement s'appliquer à raccourcir les durées de traitement. Plusieurs études récentes ont montré une efficacité équivalente de traitements plus courts lors d'évolution clinique rapidement favorable. Dans la pratique, ces nouvelles recommandations doivent bien sûr être pondérées par le contexte clinique individuel de chaque patient (facteurs de risque de complication, mauvaise réponse clinique ou pathogènes spécifiques).

Le passage à la voie orale et la désescalade du spectre antibiotique à la réception des résultats microbiologiques doivent eux-aussi faire partie intégrante de l'évaluation quotidienne des antibiotiques.

Nous encourageons dès lors tous les centres de l'étude OPA à poursuivre leurs bonnes pratiques de prescription et les remercions chaleureusement pour leur accueil et collaboration précieuse tout au long des 13 derniers mois!